Des mots, des lettres, comme un film dans ma tête passent et repassent, des pensées, car oui...je pense. Ces mots parfois abstraits, ces mots qui se cachent dans notre jardin secret...Ces mots que je cache, on me surveille...ces mots, ils meurent. Ils meurent anéantis par le temps, ma pensée qui agonise, me fait souffrir...Cette pensée si frêle et si fragile, cette pensée qu'on voudrait effleurer...Cette pensée qui souffre un peu plus chaque seconde. Ça y'est, elle est presque morte, elle disparais des profondeurs obscures du vide de la Terre, elle disparaît, en poussière dans ma tête...NO IME FOR THINKING...plus le temps de penser, la mort est heureuse, sa mort malheureuse. Et la mienne? Quand va-t-elle venir, des limbes abyssales de la nuit...je la veux, je l’attends...cette mort qui dans la nuit, au clair de lune se fait entendre, elle marche à pas lents, trop lent pour mon coeur qui sans elle va disparaître. Cette mort qui vient me délivrer, elle me torture par la cadence difficile de sa marche, elle m'annihile un peu plus à chaque pas, elle progresse dans son travail...heureusement, elle est presque là.

Mais quand je mourrais, les fleurs faneront, moi l'inconscient qui se meure, moi les rêves qui disparaissent...moi l'étoile qui, tout là haut, fait rêver l'enfant quand il s'endort le soir. Je vais disparaître, mais personne ne s'en rendra compte, les seules personnes qui se mettront à penser seront morte, tout comme mon âme, leur esprit va hanter un néant profond...celui du sommeil éternel, celui des enfers...celui ou règne...la vérité.

Huit.